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REVES ET HUMEURS : LE BILLET DU JOUR

Qu'adviendrait-il de l'Homme s'il ne pouvait plus rêver ? Vols de nuit* oniriques ou espérances timidement tues sont le reflet des aspirations ou des craintes de chacun. En ces voyages intérieurs se défoule l'âme trop oppressée dans le vacarme routinier de la société. Sans conteste, l'Homme serait reclus dans la folie si son esprit devenait le prisonnier de la rengaine journalière, sans échappatoire possible.

Indomptable optimiste, je ne me suis jamais résignée et ai combattu âprement pour exister. Parmi les cauchemars impitoyables, mes rêves restent légion et je m'applique à les caresser sans cesse pour préserver leur enchantement.

Pour l'Humanité... Pour la Vie... Pour l'Ami... Pour l'Enfant ou pour l'Amour...

Je me souviens d'un jour où... "J'ai rêvé..."

* hommage à Antoine de Saint-Exupéry

Le matin m'effleure de sa tiédeur douillette, et mon coeur s'abandonne à cette impression de douce torpeur. Puis, l'habitude délivre ses activités quotidiennes et je reçois diverses informations qui heurtent mon esprit de gaîté, de peine, d'étonnement ou de stupeur... Parce que nous sommes tous uniques, nous réagissons tous différemment à ces nombreux stimuli qui fusent leurs volutes à travers notre vie. A chaque jour, sa sensation. Alors...

21 juin 2013

Solstice d'été

26 juin 2013

St Anthelme

Réflexion sur la solitude

Le matin ouvre mes persiennes sur la rumeur du jour.

Une fréquence radio, à l'audimat non négligeable, révèle une enquête sur la solitude. Vraisemblablement, celle-ci croisse constamment et la journaliste s'indigne de constater que toutes les tranches d'âge soient concernées par la hausse, y compris la jeunesse.

Est-ce donc si surprenant ?

 

Et qu'est-ce que la solitude ?

Elle est un état de fait qui touche la vie de chacun. Il est indéniable que nous avons besoin de l'Autre pour exister, mais les plages solitaires permettent à l'Homme de se questionner sur lui-même, de réfléchir aux actions à engager, de méditer sur son passé pour embellir son avenir.

 

Il est des périodes où l'on ne peut échapper à son emprise. C'est le cas de la mort, mais surtout de la maladie, notamment de longue durée. Expérience certes éprouvante que ces longues heures d'affection pathologique où seuls la lutte et l'espoir peuvent guider la personne souffrante vers la guérison.

 

Pour parer à la solitude, certains sympathisent facilement et acquièrent, par ce biais, un réseau relationnel considérable. Êtes-vous convaincu que ces nombreuses connaissances puissent contrer votre solitude ? Pas sûr, n'est-ce pas ? Et quand bien même vous apprécieriez leur compagnie, vous vous replierez sur vous-même, à un moment ou à un autre, fatigué par toute cette affluence. Quant à l'amitié... Sentiment des plus nobles, elle ne s'apprivoise pas si aisément et se dévoile surtout dans les actes qui relèvent du respect.

S'agissant des réseaux sociaux qui modifient les conversations entre protagonistes... Loin de vouloir leur jeter la pierre, ils n'offrent que l'opportunité d'une rencontre virtuelle qui s'éteindra trop rapidement. Aussi, il nous faut savoir conjuguer ces nouveaux supports avec le contact direct.

 

Se connaître soi-même pour connaître l'Autre (et parfois le contraire), offrir son soleil tout en préservant sa part d'ombre... puis se remettre en cause en son jardin secret. Tels sont les attributs de la solitude indispensables pour évoluer dans l'Humanité, car être seul c'est se retrouver avec... soi-même.

Plus jeune, moins vieux... Moins jeune, plus vieux...

Qu'est-ce que l'âge et pourquoi le laisser s'insinuer dans ce qui ne le regarde pas ?

Qu'il soit fait de chiffres ou de signes, le monde des mathématiques est souvent relatif et se définit dans certains cas par rapport à quelque chose ou à quelqu'un.

Il est vrai que l'Homme est esclave des années qui passent. Mais, pour autant, est-il nécessaire de s'en formaliser ?

Un nourrisson de deux jours est plus vieux que l'enfant qui vient de naître. Pourtant, ceci ne les empêchera point de tisser une relation s'ils viennent à se rencontrer. Et même, si la différence d'âge entre deux êtres est considérable, pourquoi mettre des barrières où il ne doit pas y en avoir ? Lorsque le respect est roi dans une entente, la jeunesse, la vieillesse et l'entre-deux ne se distinguent plus.

Alors brisons ce tabou par un salutaire...

 

Exorcisme

 

Quelle est donc cette fuite où preste tu t'égares,

Te perds dans les tourments de l'ironie du temps ?

Epargne ainsi ton coeur qui meut sans crier gare

Et prête à ta tendresse un air de tes printemps...

Ta vieillesse jamais n'enfantera ma gêne.

 

Quel est l'affreux complexe en tes jours tortionnaires

Qui entrave de toi les espoirs élégants ?

Contemple dans nos yeux le si doux dictionnaire

Qui de l'âge estompe les écueils intrigants...

Ta vieillesse soupire un amoureux phonème.

 

Quels sont ce sortilège et ces maudits cerbères

Qui te feraient ployer en retraits révoltants ?

Ne sois pas désolé car ma plume libère

Les vers consolateurs en mots réconfortants...

Ta vieillesse me sied par son ciel de bohème.

 

Quelle crainte néfaste et qui de toi s'empare

Dois-je aussi confronter pour briser le néant ?

Je ne suis pas si jeune et mon corps se prépare

A rejoindre les feux d'automnes suppléants...

Ta vieillesse jamais n'écartera ta reine.

 

1er juillet 2013. "Ta sagesse en écrin" (privé)

 

Une main pour l'aide, une épaule pour l'appui, une oreille pour l'écoute, un phrasé pour le réconfort et un être pour un instant de solidarité. Telle ne doit se concevoir que l'humanité de ces âmes disséminées dans le monde.

Puisque je prêche sans cesse pour ce geste qui invite à la disponibilité, rien d'étonnant alors à ce que je sois moi-même devenue...

 

Le port des coeurs perdus

 

Je ne suis que cet arbre aux vaillantes ramées

Qui reçoit leur promesse en ces claires matines,

Et quand surgit le soir des baisers embaumés,

Le rêve consolide une attache enfantine.

 

Je ne suis que la mer des espoirs contenus,

Des fantasmes brimés, des craintes quotidiennes,

Au fil de l'aventure, une âme mise à nu

Aborde mes vaisseaux de larmes tragédiennes.

 

Je ne suis que ce banc des amours amputées

Quand manquent à l'appel les serments volubiles,

Je reçois les aveux des rendez-vous ratés,

De favoris absents en discours malhabiles.

 

Car je ne suis qu'un port, le port des coeurs perdus,

Où errent les "pourquoi", les tourments par centaines,

Et je prête l'oreille aux sanglots épandus

Mais n'appartient qu'à toi mon coeur en quarantaine.

 

08 juillet 2013. "Alinéas"

Port de Sydney

Perdue suis-je dans mes pensées et dans cette journée tatouée à jamais par les valeureux combattants de la Révolution française.

J'ai besoin d'un peu d'air et de flânerie en solitaire. Alors je quitte le logis chaleureux dans l'espoir de quérir une quelconque ivresse dans le paradis d'une...

 

Arborescence

 

Comme un papillon danse en sa valse éperdue,

Je promène mon coeur et sa fantaisie parme

Dans les secrets d'antan à nos jours confondus,

Car toutes les forêts cachent le même charme.

 

Elles vivent le temps et les nuits massacrées

Sans jamais vaciller sous nos stupides chaînes,

Puis aux mortes saisons déploient leurs tons ocrés,

Dans toutes mes forêts s'attardent les fiers chênes.

 

Quand dans mes pas flânants s'imprime le lavis,

Dans le chemin ombré, je muse sous les frênes,

Ouïs dans le silence un soupir de la vie,

Dans toutes les forêts je m'enfuis souveraine.

 

Lorsque l'espoir s'échoue, lassé de ses efforts,

Mes mots se liquéfient ou sur mes lèvres tremblent,

Je cherche dans les bois le précieux réconfort,

Car toutes les forêts à mes yeux se ressemblent.

 

14 juillet 2013. "Alinéas"

Un petit coin de France

Photo prise par l'auteure

Le billet d'humeur de... la nuit

.

Il y a...

les préjudiciables et les anodines...

les imprononçables et celles que l'on prône...

les futiles et les essentielles...

les routinières et les exceptionnelles...

et puis celles que l'on prend et d'autres que l'on perd.

 

Les habitudes régissent toute existence humaine et quand certaines deviennent réflexes, d'autres restent inatteignables.

Quoi que l'on fasse et qui que l'on soit, nous sommes tous assujettis à l'emprise de ces gestes involontaires que l'on refuse, par égoïsme ou par paresse, à maîtriser.

Pourtant, l'intelligence ne se révèle que dans l'adaptation aux circonstances exérieures ou indépendantes de notre volonté.

 

Alors pour vivre dans la sérénité et en harmonie avec les autres, chacun doit prendre parfois l'habitude de... se déshabituer.

 

Les 26 et 27 juillet 2013.

Comme un aveu pour cet être idéaliste qui laisse errer sa plume dans les songes, je vous invite au voyage incertain mais plein de ressources de...

 

La stratégie du rêve

 

Privilège onirique

En symphonie d'été,

Ma main métaphorique,

En toute humilité,

S'échine allégorique

A fuir la cruauté.

 

De mon coeur utopiste,

Les souvenirs plaisants

S'envolent en harpiste

Et les mots séduisants

Joignent en fin de piste

L'encrier reposant.

 

Mon poème s'achève

A l'heure de s'enfouir,

Et le jour sur la grève

Se meurt de se réjouir,

La stratégie du rève

Est de nous éblouir.

 

3 Septembre 2013. "Alinéas"

 

 

 

 

 

Mise au point

 

Quand le monde vomit son fiel frelaté

Sur nos nuitées blanchies, sur nos journées d'été,

Mon encrier accouche un grief colérique

Qui noiera sur ma bouche un sanglot homérique.

 

La comédie rougeoie dans la voix des vivants,

La tendresse n'échoit qu'à celui qui la vend,

Quand la honte sera devenue aphasique,

Je glisserai mes pas sur vos mots amnésiques.

 

Les piétinerai d'avoir brisé aimants

Les Hommes condamnés d'aider innocemment

Incendier parfois ma baguette magique

Pour réveiller ma foi votre amour léthargique.

 

27 septembre 2013. "Alinéas"

 

 

10 octobre 2013. La trahison atmosphérique qui n'induit que le froid et la pluie assassine, me pousse dans les confins de mes pénates.

La tristesse de ce temps m'a toujours été favorable, et l'inspiration se déchaîne...

Ses yeux ont fleuri mes tableaux, et je l'ai pressenti en auteur. J'ai éludé les jeux comédiens pour m'incarner en violon dans ses mains. Mais aujourd'hui...

 

Qu'y a-t-il de plus éternel que la pierre ?

La réponse découle de ces sentiments follement dispersés sur mes lignes disjointes.

Et pour sublimer cette immortalité qui fait de ma paume sa raison d'être, je l'emmène en odyssée sculpturale...

 

A travers le temps...

 

Graver dans l'horizon mon visage de marbre

Et, en femme de pierre, admirer la vertu

Du chevalier viril qui fige sous les arbres

La menace du temps pour trouver sa statue.

 

L'éternité en soi n'est qu'un soleil sans ombre

Qui soulage les coeurs de leurs déconvenues,

Enseigne la patience et rudoie les décombres

Qui pourraient entacher les faveurs détenues.

 

La glaise entre tes doigts et de tes mains fragiles,

Tu façonnes ainsi ma pâlotte entité

Qui fit frémir en toi l'inspiration vigile,

Dans nos larmes liées, l'antique vérité.

 

Les années ont passé et la flore incivile

A voilé de mes traits la funeste épopée,

Mais tes doigts sur mes joues et ta douceur servile

Sauront réanimer l'amoureuse échappée.

 

10 octobre 2013. "Ta sagesse en écrin" & "Vertiges allégoriques".

 

 

Et puisqu'en ce jour, je n'ai pour seule musique que l'art et ses muses, je frôle de mon museau les chagrins muselés et plonge ma plume dans...

 

L'encrier qui muselle

 

A l'heure des médias,

Des discours élastiques,

Je ne sens d'immédiat

Que la nuit despotique

Qui dope du cardia

Sa nausée sémantique.

 

Et je me terre alors

Dans le juste silence,

Me refuse dès lors

A ailer ma substance,

Ma voix technicolor

S'écrit dans ma constance.

 

Et je me moque bien

De cette rhétorique,

Ces propos microbiens

S'estompent théoriques,

Et je sais trop combien

Le coeur est tellurique.

 

Pour fuir l'hypocrisie,

Je m'échappe en gazelle,

Ferme mes jalousies

Aux volages oiselles,

Guette en ma fantaisie

L'encrier qui muselle.

 

10 octobre 2013. "Alinéas"

 

 

Vénus d'Arles

D'humeur belliqueuse ou désemparée ?

Serait-ce donc à moi à choisir le terme qui sied à mes états d'âme pour énoncer ces quelques vers qui assombrissent les feuilles vierges et volantes de ce fidèle manuscrit redevenu vivant ?

Ma croisade ne trouvera jamais le repos tant que l'Homme restera sourd et aveugle à ces supplications universelles qui incisent l'atmosphère de condamnables griffures.

Et puisque l'avenir est l'affaire de tous, j'extériorise la disgrâce de notre monde en un...

 

Plaidoyer existentiel

 

Dans nos jours défaillants, les soleils étouffants

Exhalent la souillure et l'épreuve alarmante,

Qu'allons-nous donc donné à nos futurs enfants

Pour conserver du socle une énergie aimante ?

 

Qu'une poignée de terre aux vertus atrophiées

Qui vomit la semence et l'asphyxie mortelle,

Que la plante fendue par des mains falsifiées

Qui agonise et fuit sous une étroite stèle.

 

Qu'un témoin égaré dans un monde rompu,

Vestige de l'Humain d'une ère génocide

Qui hurle la nausée des âmes corrompues

Et de la gestation de maints conflits suicides.

 

Mais laisserons-nous donc à nos prochains enfants

Que cette indifférence en la vie qui adresse

Sa fureur obstinée, caprices triomphants,

L'infâme décadence et viles maladresses.

 

03 Novembre 2013. "Alinéas".

 

 

 

 

 

 

 

Homme/temps : amis ou ennemis ?

 

Sans conteste, le temps façonne l'Homme.

Chaque seconde écoulée construit cette entité qui ne s'enfante que pour développer sa potentialité et soumettre au monde son image corps/esprit.

Il est maintes personnes qui se plaignent de la fuite du temps qui, à certains moments, leur paraît accélérée. Fausse impression que celle qui titille notre être, devenu anxieux à la redoutable survenue de la vieillesse balbutiante. Prisonniers sommes-nous et le combat est inégal.

A nous donc de nous adapter et de vivre au mieux le temps du...

 

Sablier humain

 

Sur tous les continents, pour ponctuer le temps,

De la clepsydre naît une poussière d'homme,

Puis le cadran solaire augure pour longtemps

Le cortège des jours et l'indicible somme

Des grains du sablier et de maints passe-temps

Qui offrent la musique en précieux métronome.

 

De l'horloge en son rythme éclôt sans contretemps

L'évolution de l'être et, en fine astronome,

la course du soleil se résout entre-temps

A embellir la route et oublie qu'une gomme,

Dans la saison blanchie ou au chenu printemps,

Effacera la vie et fermera le tome.

 

29 Novembre 2013. "Alinéas".

 

 

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